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5 gestes essentiels de premier secours à connaître

En France, moins de 40 % de la population déclare maîtriser les gestes élémentaires de secours, selon une enquête de l’INSEE. Pourtant, une intervention rapide peut doubler, voire tripler les chances de survie lors d’un arrêt cardiaque.La législation impose désormais une initiation obligatoire aux premiers secours dans le cursus scolaire, signe d’une prise de conscience institutionnelle. Malgré cette avancée, l’écart entre formation effective et capacité réelle à agir demeure considérable. L’accès à l’information et à la pratique reste une priorité pour combler ce fossé.

Pourquoi chaque minute compte en situation d’urgence

Quand un accident surgit, chaque seconde pèse lourd : le temps se transforme en adversaire. Face à une hémorragie, un arrêt du cœur, une chute brutale, c’est avant l’arrivée des secours que l’issue se décide. Agir sur-le-champ peut limiter les séquelles, parfois éviter le pire.

Mais il ne suffit pas de réagir : il faut aussi donner l’alerte. Dès que la situation est comprise, composez l’un des numéros d’urgence (15 pour le SAMU, 18 pour les pompiers, 112 pour l’Europe, 114 pour les personnes malentendantes). Ces opérateurs chevronnés guident les premiers gestes et mobilisent les secours adaptés.

En cas d’arrêt cardiaque, le compte à rebours s’accélère. Chaque minute sans geste diminue les chances de survie de 10 %. Trouver vite un défibrillateur automatisé externe, lancer le massage cardiaque : voilà un enchaînement qui peut tout changer. Et s’il faut choisir entre hésiter et agir, même un geste imparfait vaut de l’or.

Pour une hémorragie ou un coup violent, exercer une pression sur la blessure, isoler la victime du froid, ou placer en sécurité une personne inconsciente mais qui respire peut transformer le témoin d’un drame en véritable relais de secours.

Quels sont les 5 gestes de premier secours à connaître absolument

Connaître les bons réflexes, c’est ne pas se laisser submerger. Voici cinq gestes fondamentaux à connaître et à savoir appliquer :

  • Vérifier l’état de conscience : S’approcher, appeler la personne, la stimuler en douceur, surveiller toute réaction. Si elle ne réagit pas, il faut vérifier sa respiration en observant et en écoutant le souffle. Si l’air manque, chaque seconde compte.
  • Appeler les secours : Lorsqu’il y a urgence, alerter immédiatement le 15, le 18, le 112 ou le 114. Les opérateurs guident ensuite chaque étape sur place.
  • Pratiquer le massage cardiaque : Si le cœur s’est arrêté, mains croisées au centre de la poitrine, bras tendus et coudes verrouillés : enchaîner les compressions, entre 100 et 120 par minute (le rythme de “Stayin’ Alive” des Bee Gees). Un défibrillateur ? Suivre simplement les instructions vocales.
  • Mettre en position latérale de sécurité (PLS) : Pour une personne inconsciente qui respire, la tourner délicatement sur le côté. Cela protège ses voies respiratoires et prévient le risque d’étouffement.
  • Stopper une hémorragie : Placer la paume de la main sur la blessure qui saigne, appuyer fortement. Ne jamais retirer un objet incrusté dans la plaie. Maintenir la pression jusqu’à l’arrivée des secours.

Ces cinq actions dessinent la trame de la réaction immédiate face à un accident, en attendant l’arrivée des professionnels.

Personne appliquant un bandage à une cheville foulée dans un parc ensoleille

Se former pour agir : ressources et conseils pour apprendre les gestes qui sauvent

Apprendre les premiers secours, c’est franchir un cap : celui qui sépare la passivité de la capacité d’agir. Plusieurs formations s’adaptent aux besoins de chacun. La formation PSC1 (Prévention et Secours Civiques de niveau 1), accessible dès 10 ans et reconnue en Europe, prépare à toutes les situations du quotidien : alerte, gestes de secours, arrêts cardiaques, hémorragies. Des encadrants expérimentés, des mises en situation réelles, rien n’est laissé au hasard.

Au travail, la formation Sauveteur Secouriste du Travail (SST) veille à toujours compter au moins un salarié prête à intervenir. Dans certains secteurs, ce dispositif est obligatoire. Une formation spécifique existe aussi pour les proches d’aînés ou de personnes fragiles, souvent confrontés à des risques domestiques.

Pour trouver la session la plus adaptée, se tourner vers la Croix-Rouge, la protection civile, les pompiers ou les services de santé universitaires est toujours pertinent. Les universités, par exemple, renouent régulièrement avec ces formations, ouvertes aux étudiants comme au personnel.

Se préparer ne se limite pas à un moment ponctuel. Répéter les gestes, simuler les situations, réviser les protocoles : c’est par la pratique qu’on gagne en efficacité. Des applications mobiles permettent aujourd’hui de réviser partout et de localiser instantanément le défibrillateur le plus proche. S’exercer en groupe, c’est ancrer les automatismes, s’assurer une meilleure réactivité, y compris dans le stress du réel.

Quand la réalité déborde et que la peur pourrait paralyser, ce sont le réflexe, la méthode, la main qui n’hésite pas qui changent le cours des choses. Au moment fatidique, rien ne vaut un acte bien appris et appliqué. Voilà, concrètement, comment chacun peut peser sur l’issue.